Le management des risques constitue un aspect non négligeable de la gestion hospitalière. Pour assurer la qualité des soins et la performance des équipes hospitalières, il faut clairement prendre en compte ces risques potentiels. Ceci autant dans la prise en charge des patients que sur le fonctionnement même de l’hôpital. Le directeur d’hôpital a donc un rôle primordial à y jouer. Voici quelques clés d’un management des risques réussi en milieu hospitalier basé sur l’étude d’ Eytan Ellenberg (Interne de santé publique, doctorant en sciences du langage).
Le management des risques à l’hôpital : Qu’est ce que c’est ?
Avant tout le risque dans le milieu du travail , est défini comme un danger potentiel qu’il est nécessaire d’identifier de manière précise. Le management des risques à l’hôpital permet de prévenir la fréquence des événements indésirables. Les risques pouvant survenir à l’hôpital sont nombreux. Ils peuvent être cliniques ou techniques ( incendies, problèmes techniques etc).
Selon Eytan Ellenberg qui a publié une étude sur le sujet , les objectifs du management de risques à l’hôpital tournent autour de:
- La prévention : “agir en amont pour diminuer la fréquence des événements indésirables
- La protection : “agir en aval pour diminuer la gravité potentielle des événements indésirables…le tout afin de faire passer le risque d’une zone inacceptable à une autre plus acceptable…”
- La réduction des plaintes et contentieux : “en les utilisant plutôt comme des sources d’information pertinente…”
- L’augmentation de la sécurité des patients en augmentant leur confiance: Soulignons que sur ce dernier point, la sécurité du patient présente deux dimensions : la sécurité objective ou technique ainsi que la mise en confiance du patient. Cette dernière passe essentiellement par l’information et la communication.
Le management des risques en milieu hospitalier, d’aprés Eytan Ellenberg, se présente en quatre étapes. Identifier les risques et les caractères , évaluer et hiérarchiser les risques. Mais aussi définir un plan d’action face aux risques non acceptables et enfin gérer les risques résiduels.
Deux types d’approches pour un management des risques réussi à l’hôpital
- L’approche réactive
Dans cette première approche , il sera important de se “rapprocher du patient et des risques qu’il pourrait subir. Une option serait d’instituer, dans chaque service clinique, un retour d’expérience. Qui consiste souvent en la mise en place d’un signalement des événements indésirables. Ce retour d’expérience entend constituer une boucle qui part du terrain : récupérer l’information, analyser les erreurs, les omissions, les carences. Pour, après analyse, y revenir : faire ressortir une action pertinente pour le service d’où a émergé l’information. Mais aussi vers les autres services qui peuvent affronter les mêmes problèmes. Véritable boucle rétroactive d’amélioration continue à partir des données du terrain. Cela peut se faire sous forme de fiches de signalement ou de mini-staffs. Diverses options sont possibles et peuvent s’adapter au contexte de chaque service.”
- L’approche proactive
Cette deuxième approche permet aux hôpitaux d’anticiper les changements à venir et répondre à des demandes naissantes des patients. La méthode proactive présente cependant certaines limites. “En premier lieu, la nécessité d’un engagement fort de la direction et des services concernés. La méthode nécessite, de la part des intervenants et du coordinateur, un sérieux, de l’objectivité, une application pour rechercher l’exhaustivité des informations…”
Conscient de son importance, de plus en plus d’hôpitaux font appel à des cabinets d’experts ou à des consultants pour la gestion exclusive du volet risque. Si vous êtes directeur d’hôpital ou de clinique, vous pouvez également recruter un responsable management qualité pour garantir un management de risques réussi.
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