Les milieux ruraux français souffrent de l’absence de médecins généralistes et peinent de plus en plus à attirer les jeunes diplômés malgré le dispositif incitatif du contrat de Praticien Territorial de Médecine Générale instauré en 2013.
Cela fait maintenant plus de dix ans que les gouvernements se suivent et tentent de faire venir les jeunes médecins dans les campagnes afin de combler le manque…
Des mesures envers les jeunes médecins pour favoriser leur installation
De nombreuses solutions ont déjà été étudiées en collaboration avec l’Assurance Maladie. La dernière en date est celle de 2013, le pacte territoire santé pour lutter contre les déserts médicaux. Le but est donc de permettre à tous les habitants du territoire français d’accéder à des soins de qualité alors que l’on compte actuellement 2 millions de personnes subissant la désertification médicale.
12 engagements ont été pris dans le cadre de ce pacte dont un objectif particulièrement axé sur les jeunes diplômés de médecine générale. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, veut changer la formation et faciliter l’installation des jeunes médecins. Pour cela, quatre grands engagements ont été lancés : un stage en médecine générale pour 100% des étudiants, 1 500 contrats d’engagement de service publics signés d’ici 2017, 200 praticiens territoriaux de médecine générale dès 2013 et enfin un « référent installation » unique dans chaque région.
Praticien Territorial de Médecine Générale, un statut très avantageux
Le statut de Praticien Territorial de Médecine Générale prévu dans le cadre du pacte territoire santé est à destination des jeunes médecins souhaitant s’installer ou l’étant déjà depuis moins d’un an. Ce statut offre des avantages non négligeables aux jeunes diplômés et devrait en convaincre plus d’un de s’installer en campagne.
Ainsi, un jeune médecin peut prendre la succession d’un médecin sur le départ pour sa retraite ou rejoindre l’équipe d’une maison de santé pour un contrat d’un an avec la possibilité de le renouveler une fois. Mais surtout, le gros avantage pour un jeune qui débute dans son cabinet médical et qui doit gagner la confiance des patients, le statut prévoit une rémunération brute garantie ! En effet, si le médecin pratique moins de 165 consultations dans le mois il aura droit à un complément de revenu. La simplification de la première année commune des études de santé avec la possibilité d’accéder en deuxième année sans se confronter au concours avec numerus clausus devrait également aider à développer la population de médecins.
Il ne reste plus qu’à faire admettre aux jeunes médecins de quitter leur vie au sein de grandes villes universitaires pour une vie en milieu rural souvent aux antipodes de ce qu’ils ont pu connaître lors de leurs années d’études en médecine.
Source: Digischool
