Après l’augmentation de deux euros chez les médecins généralistes en mai 2016, des consultations médicales dites «complexes» ou «très complexes» ont vu le jour, le 1er novembre 2017.
Le secteur médical a connu de nouvelles revalorisations, conformément à un accord conclu en 2016 entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie.
Il faudra désormais débourser 46 ou 60 euros lors de certaines consultations médicales. Ces consultations correspondent à la mise en place de deux nouveaux niveaux de consultations pour des actes (une trentaine au total) réputés « complexes » ou « très complexes ». Des niveaux qui chacun implique un tarif différent.
Dans la catégorie des consultations complexes à 46 euros, il est possible de retrouver les actes à « forts enjeux de sécurité publique ». Exemple : une première consultation de contraception et de prévention des maladies sexuellement transmissibles chez les adolescentes entre 15 et 18 ans. Que cette consultation s’effectue auprès d’un médecin généraliste, d’un pédiatre ou bien d’un gynécologue. Selon Claude Leicher, président du premier syndicat des médecins généralistes MG France, ce type de consultation spécifique, qui prend plus de temps qu’un examen ordinaire, devient davantage nécessaire en raison d’une situation de « méfiance envers la pilule nécessitant des discussions de plus en plus serrées ». Elles seront toutefois remboursées dans leur intégralité par la sécurité sociale. Sont également concernées, les consultations obligatoires de suivi d’un nourrisson ou encore de prise en charge d’un traitement contre l’obésité pour les enfants de 3 à 12 ans.
Tiers payant. L’autre palier, celui à 60 euros, concerne les consultations dites « très complexes », comme l’information relative à la mise en place d’un traitement dans le cadre d’une maladie grave. Exemple : apparition d’un cancer, d’une maladie neurologique (Parkinson, Alzheimer), ou la mise en place d’un traitement pour un patient nouvellement atteint du Sida. Au total, selon l’Assurance maladie citée par Challenges, les affections longue durée représenteraient « deux tiers » des cas concernés par ces nouveaux niveaux de consultation. Ces patients-là pourront demander à bénéficier du tiers payant.
Ce qui implique donc que pour le reste de la population, la dispense d’avance de frais sur ces consultations dépendra de la bonne volonté du médecin.
Du côté des patients, on craint toutefois que ces nouvelles consultations médicales plus dispendieuses ne découragent certains d’aller se faire soigner. « Plus les consultations sont chères, plus les avances sont conséquentes, or il y a vraiment des personnes pour qui cela pose des difficultés », souligne Marc Paris, représentant du collectif France association santé. « On peut ne pas vouloir l’entendre, mais ce n’est pas un détail ».
Source : www.europe1.fr